Marseille, le 22 janvier 2009
Le 21 janvier 2009 à 02h18 le cargo turc GUNAY 2, en provenance du port de Fos sur Mer et à destination de Livourne, s’est échoué sur la côte ouest de l’île de Planier, au large de Marseille.
Sous l’autorité de la Préfecture Maritime via le CROSSMED, et en étroite collaboration avec la capitainerie du port de Marseille, les pilotes maritimes de la Station de Marseille ont été les premiers à intervenir sur zone à 03h30 pour secourir l’équipage du cargo.
Les mauvaises conditions météorologiques, et notamment la houle d’ouest, n’ont pas permis leur embarquement mais un premier contact rassurant l’équipage a pu être établi et une évaluation de la situation a été transmise au CROSSMED.
Dès 06h20, une équipe d’évaluation a été hélitreuillée à bord du navire. Elle était composée de deux pilotes de la station de Marseille, un responsable du centre de sécurité des affaires maritimes, un médecin du bataillon des marins pompiers et deux spécialistes du remorquage de la société de remorquage V Boluda. Elle a mis en évidence la situation périlleuse dans laquelle se trouvait le navire et le danger que représentaient sa cargaison et ses soutes pour l’environnement.
La décision d’évacuer la majeure partie de l’équipage a été rapidement prise, le navire menaçant de se briser.
Durant la journée du 21, sur les conseils des pilotes, de nombreuses tentatives avec l’aide de deux remorqueurs la « Carangue » et le « VB Provence » ont fait glisser le navire du rocher sur lequel il s’était drossé, sans toutefois pouvoir le remettre à flot.
A la tombée du jour, après avis de l’équipe d’évaluation, la Préfecture Maritime a suspendu les opérations, ne conservant sur zone que le remorqueur « VB Provence ». Seuls sont restés à bord le commandant, le chef mécanicien et les deux pilotes afin de préserver le navire dans la forte houle d’ouest combinée à un vent de mistral force six Beaufort.
Le 22 janvier à 01h14 du matin, les sauveteurs bénéficiant d’une évolution favorable des conditions, et notamment la montée du niveau de la mer due au passage d’une dépression, ont réussi à dégager le navire. Les pilotes, après avoir dirigé une expertise validant l’intégrité du navire et constaté l’absence de risque de pollution, ont entrepris le remorquage du navire vers le port de Marseille sous l’autorité de la capitainerie du port.
